7 juin 2024

NON, mais

une belle vigne

Mathieu nous l’avait bien dit dans l’évangile du père et des deux fils : « Que vous en semble? Un homme avait deux fils; et, s’adressant au premier, il dit: Mon enfant, va travailler aujourd’hui dans ma vigne.
29 Il répondit: NON, Je ne veux pas. Mais, ensuite, il se repentit, et il alla.

Oui, notre pape François a dit NON, mais on ne sait pas ce que les prochaines commissions théologiques vont défricher, pas plus ce que l’engagement des « femmes de terrain  » peut faire bouger dans les orientations de l’assemblée du synode d’octobre 2024 . En ce moment-même, un groupe de théologiens et d’experts est chargé de préparer pour fin juin l’Instrumentum Laboris, le document de travail pour les débats d’octobre . On pourrait avoir des « surprises ».
Après la stupéfaction, la déception, l’indignation, certaines se demandent s’il faut quitter l’Eglise, mais d’autres ne se résolvent pas à baisser les bras. La semaine dernière l’article de Jean-Paul Vesco avait mis un peu de baume sur notre moral en berne, et en début de semaine, Monique Baujard nous a vraiment redynamisé avec une tribune dans La Vie  » L’Église catholique et les femmes : « Je t’aime, moi non plus ». Je ne sais pas combien de pourcentage de l’article, les non-abonnés peuvent lire, mais cela vaut le coup de vous le procurer ! On peut y lire

« Dans une interview récente, le pape François a écarté l’idée de l’ordination diaconale des femmes. Elles peuvent servir l’Église catholique et peut-être même avoir le titre de diaconesses mais, dans l’immédiat, elles auront des ministères institués et non pas ordonnés – une distinction qui se profilait déjà dans le rapport de synthèse du synode d’octobre 2023.

Ministères ordonnés pour les hommes, ministères institués pour les femmes : faut-il en conclure que les hommes sont si peu réceptifs à la grâce sacramentelle qu’ils ont besoin d’une dose supplémentaire pour pouvoir servir dans l’Église, alors que les femmes sont capables de puiser toute force nécessaire dans la grâce baptismale ? L’ordination réservée aux hommes serait alors la concession magnanime des femmes au sexe faible que constituent les hommes dans l’Église. Ce n’est pas vraiment ce que l’histoire nous enseigne, mais finalement il vaut peut-être mieux le prendre ainsi.

Que faire en attendant pour ne pas désespérer de l’Église ? Redoubler de créativité et rejoindre l’Église en sortie ! Elle existe déjà à travers une myriade de mouvements, d’associations et d’initiatives sur le terrain, dont témoignent par exemple Promesses d’Église et EcclesiaLab. Une Église au visage pluriel, invisible pour le grand public, où femmes et hommes cheminent ensemble, confiant que l’essentiel de l’Évangile se joue dans les rencontres du quotidien et fera émerger un nouvel imaginaire de l’Église.

Conclusion que je fais mienne : Les femmes sont prêtes. Mais les hommes ?

le 4 juin 2023, un bel anniversaire

Le Jour du Seigneur consacrait une émission entière à « la question des divorcés-remariés ». L’invité d’honneur était notre ami Guy de Lachaux, vétéran de cette pastorale qui a accompagné et accompagne encore des personnes divorcées ou en nouvelle union. Le journaliste a également fait « un petit format » sur les Equipes Reliance, équipes de couples en nouvelle union et sur la proposition des  » cheminements Bartimée « , qui sont des itinéraires d’intégration officielle dans une paroisse, comme cela se fait dans quelques endroits privilégiés.

C’était la Fête-Dieu

image pieuse hostieQuel souvenir d’enfance, avec la procession dans le parc, le dais du Saint Sacrement qui sillonnait les allées et nous, les premières communiantes de l’année, en grande tenue blanche avec un petit panier recouvert de taffetas blanc rempli de pétales de fleurs odorantes ! Nous avancions tout doucement en rang par deux, et devions lancer, après s’être mis a genoux dans les graviers, nos fleurs, à intervalles réguliers vers le prêtre en grande et lourde chappe dorée. On se sentait vraiment les plus importantes du spectacle !


Que de chemin dans la compréhension de  » l’Eucharistie » , depuis « mon petit Jésus à moi dans mon coeur, récompense d’une semaine d’effort pour bien travailler en classe », jusqu’à maintenant !
Merci à tous ceux qui ont travaillé à approfondit cette question « essentielle » en l’éclairant sous différents angles. Je vais citer et certainement en oublier beaucoup : Teilhard de Chardin, Bernard Sesboué, Maurice Zundel …et au moins une cinquantaine d’autres si j’en crois Internet lorsqu’on tape  » livre + Eucharistie « 

Voici quelques réflexions d’aujourd’hui sur cette fête de l’institution de l’Eucharistie, ce saint Sacrement, cet évènement tout simple, mais profondément créateur, rencontre féconde de l’homme et de Dieu. Quel lien Apres avoir lu toutes ces belles pages…

Comment ne pas se sentir tous et toutes invité.e.s

Mais attention au sens du mot Liturgie

Dans notre cours sur St Irénée nous avons vu que le mot liturgie , Λειτουργία en grec voulait dire « action pour le bien commun » , « service pour le bien de la communauté « . On note donc une certaine évolution et de nos jours, et sans doute depuis longtemps, une dérive possible que certains nomment le liturgisme. La liturgie devient un espace vécu comme un lieu de perfection, de purification, par rapport à une vie qui n’est pas en accord avec l’idéal. C’est le lieu où on est parfait. Ce n’est donc pas anodin. Se focaliser sur des formes liturgiques perfectionnistes peut vite devenir un refuge. Et justement, quel lien peut-on faire entre l’eucharistie et l’adoration du saint Sacrement ?

Bon weekend dans une amélioration presque estivale des températures

Cet article a été publié dans 2024 06 juin, tout. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

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