24 avril 2024

Y aura-t-il des diaconesses à Noël ?

Depuis le temps qu’on en parle, le nouveau diaconat féminin va-t-il en fin réapparaitre ? Héritières de Phoebe, Prisca, Junia et Lydie, les proches collaboratrice de St Paul, les femmes vont-elles bientôt endosser la tunique du service des tables, faire l’homélie, lancer  » la paix du Christ » ou l’envoi final , présider des mariages, célébrer des baptêmes et plus si affinité ! Le pape y est, parait-il, très favorable !
Bernard Potier nous donne des pistes dans son livre  » le diaconat féminin, jadis et bientôt » et les allemands le considère comme prioritaire tandis que les femmes d’Amazonie roulent déjà sans  » le permis  » !
On peut espérer que le fait d’avoir soustrait cette question importante et controversée des discussions du synode de 2024 sera favorable à une accélération de sa création ! Mais il y aussi des freins puissants et quelques détracteurs d’arrière-garde !

En tous cas, les femmes se font de plus en plus entendre, elles écrivent des livres, elles tiennent des blogs, sont à l’initiative de cycles de conférence en visioconférence. Même dans l’Eglise et les instances de gouvernement, les grands instituts et les universités, on en voit tout de même de plus en plus, même si elles sont toujours coiffées au sommet par un prêtre. En France , il y a davantage de femmes dans les études de théologie, elles se forment pour reformer ! Déjà certains clercs reconnaissent que la présences des femmes amène un autre éclairage, le diaconat féminin apporterait sans doute un meilleur équilibre au sein des communautés.

On pourrait d’ailleurs commencer par chercher des volontaires parmi les femmes de diacres qui ont suivi la même formation que leur mari sans pouvoir officiellement accéder à cette fonction, alors que dans la réalité elles participent largement aux engagements de ces derniers ! (Toutes ne le souhaitent pas d’ailleurs ). Mais l’indépendance des diaconnesses rappelle un peu celles des béguines, qui ont été chassées et parfois brulées comme des sorcières; Eve, l’indépendante, la tentatrice, celle par qui la nouveauté fait irruption dans le monde!

Tandis qu’au Vatican…

Une partie de l’opposition commence à s’organiser pour l’après François et complote à qui mieux mieux, d’autres travaillent d’arrache pied pour faire avancer les évolutions souhaitées par le pape.
Le texte Fiducia supplicans en est l’illustration : depuis sa sortie en décembre 2023, il a suscité beaucoup d’oppositions, mais au moins, le sujet a été abordé et continue d’alimenter des réflexions, des textes, des tables rondes et des conférences.

Dès sa sortie, nous avions envoyé une tribune à la Croix, notre ami Guy de Lachaux a proposé un article dans le journal Chrétiens Divorcés, Chemin d’Espérance. Et nous venons de recevoir un article de Philippe Bordeyne, président de l’institut Jean-Paul II , un peu long, mais dont nous avons retenu quelques phrases ou idées à bien archiver pour les avoir « sous le coude » dans certaines situations de conflit, par exemple avec des curés qui n’ont pas lu Amoris laetitia, qui ne sont pas encore sortis du « permis-défendu » et qui n’arrivent pas à faire confiance aux laïcs en charge d’accompagnements.

Justement, le pape rassemble 300 curés à Rome

Ils sont « invités » par François à une séance de rattrapage, car dans la grande majorité ils ne se sont pas sentis concernés par la démarche synodale, soit par ce qu’ils n’y croyaient pas, soit ,au contraire, car ils craignaient que les paroissiens en fassent un lieu de récriminations contre « leur curé ». Ceux qui iront à Rome sont plutôt « les bons élèves », ils ont été choisi car ils avaient clairement participé de manière dynamique à la démarche.


Cette rencontre sera l’occasion pour les organisateurs de montrer que la démarche synodale n’est, non seulement pas trop dangereuse pour ceux qui y participent, mais surtout peut devenir un bel « outil » de progression paroissiale, en particulier lorsque les prêtres se feront encore plus rares et que la dynamique de la communauté sera porté synodalement par des laïcs.
En effet, on a beau prier pour les vocations ( de prêtres ), faire des neuvaines, ou des marches diocésaines, l’Esprit Saint a manifestement d’autres plans pour l’Eglise, en tous cas dans nos pays ! Nous devons tous devenir des passeurs de la bonne nouvelle de l’Evangile. Cette « bonne nouvelle » qui rend les cœurs brulants, comme ceux des disciples l’Emmaüs. Pain de la parole, Pain du partage et de l’engagement, c’est à l’Amour que vous aurez les uns les autres que l’on vous reconnaitra comme les disciples à la fraction du pain.

Cléophas, et l’autre disciple …….. certainement sa femme, celle qui était il y a trois jours avec Marie, la mère de Jésus et Marie de Magdala, au pied de la croix comme le rapporte l’évangéliste Jean (Jn 19, 25)?

Un couple, rejoint dans sa vie par un homme qui parle de Dieu et d’une bonne nouvelle, un passant qu’on a envie d’inviter chez soi pour prolonger la conversation, un ami qui se laisse découvrir et nous ouvre à la mission.

Oui l’Evangile est encore une bonne nouvelle pour aujourd’hui !

Cet article a été publié dans 2024 04 avril, tout. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Laisser un commentaire